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Le site des scans sur Indochine...
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8 avril 2006

Critique Alice & June _ Avril 2006

http://www2.canoe.com/artsetculture/musiquelivres/discotest/archives/2006/03/20060329-230932.html

Par Carl Charest - Note : 7/10

Plusieurs membres de ma génération vous le diront: réentendre des groupes marquants des années 80 éveille automatiquement des souvenirs et nous procure parfois des frissons, qu’ils soient bons ou mauvais.

Qu’en est-il de ces groupes qui sont encore en vie aujourd’hui et qui ont connu un succès monstre jadis?   Il ne semble pas y avoir de règles établies. En fait, si, il en existe une: c’est soit extrêmement bon ou extrêmement mauvais.

Le cas d’Indochine, célèbre groupe français qui a connu son apogée dans les années 80, l’exception qui confirme la règle puisque c’est majoritairement bon, parfois mauvais, mais incapable d’être totalement un ou l’autre.

Qu’on considère leur discographie complète – personne ne dira que Wax était un bon album – ou un album en particulier, Indochine réussit des bijoux de chansons, tout comme il est capable de créer des pièces qui figurent confortablement dans la catégorie des navets.

Nicolas Sirkis n’a jamais été reconnu comme un auteur de talent. Ses textes ont toujours été au mieux simplistes et au pire puérils. Malgré tout, il parvient toujours à séduire, à faire oublier les défauts et démontrer qu’il est possible de faire de la bonne pop simple et efficace.

Paradize, le prédécesseur d’Alice and June nous avait prouvé hors de tout doute le talent du groupe. Il s’agit d’un album éclectique, d’une richesse inouïe, qui se donne des airs de grands albums.

Presque parfait, il nous redonnait espoir. On a sérieusement cru qu’il était possible de retomber en amour avec ce groupe fétiche de notre adolescence. Les pièces J'ai demandé à la lune et Mao Boy sont parmi les meilleures dans le catalogue du groupe.

Sirkis se permettait même des collaborations avec des artistes connus! La pièce Le Grand Secret avec la montréalaise Melissa Auf Der Maur (Hole, Smashing Pumpkins) était un sublime clin d’œil au bilinguisme de la musicienne.

Nos attentes pouvaient donc être très élevées face à Alice and June. D’abord parce qu’il existe deux versions, une double et une simple, plus pop, moins risquée. Ensuite, parce que l’annonce des différentes collaborations était alléchante.

La présence de Brian Molko de Placebo, les Wampas et AqME nous donnait envie d’entendre le niveau de symbiose qu’il était possible d’atteindre avec le leader d’Indochine.

Il y avait finalement le prodigieux travail d’Oli de Sat (Olivier Gérard) sur Paradize nous faisait saliver à l’approche de la sortie d’Alice & June.

Malheureusement, le duo Sirkis et De Sat n’a pas réussi à reproduire l’éclectisme de son prédécesseur, sauf en quelques trop rares exceptions comme sur les pièces Alice and June, Les portes du soir et l’excellente Pink Water 3 avec Brian Molko.

Ce nouvel opus nous mène de déception en déception. Déception de voir que sur l’album simple, seule la collaboration avec Molko a résisté au couperet. Déception finalement de constater encore une fois qu’Indochine demeure un groupe qui ne produit que 3 ou 4 succès par album. Sur un album double qui contient 22 pièces, le ratio n’est pas énorme.

Mais bon, la version francophone de la pièce Pink Water vaut, à elle seule, l’achat du disque… comme quoi, Indochine est vraiment capable du meilleur et du pire.

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